La semaine de 4 jours : la solution pour le bien-être des salariés et la performance des entreprises ?

Le concept de la semaine de 4 jours repose sur une réorganisation du temps de travail, visant à offrir un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle.

L’instauration de la semaine de 4 jours est encadrée par les lois qui régulent le temps de travail, fixées à 35 h par semaine. Pour les entreprises qui envisagent de réduire ce temps de travail, cela peut nécessiter des ajustements des contrats de travail, des conventions collectives ou des accords d’entreprise.

La législation est en constante évolution pour s'adapter à ces nouvelles tendances de travail. Certaines mesures incitatives pourraient être mises en place par le gouvernement pour encourager les entreprises à adopter ce modèle, comme cela a déjà été envisagé avec d'autres réformes du travail.

Il existe plusieurs modèles adaptés aux besoins des entreprises. Qu’il s’agisse d’opter pour un jour ou une demi-journée de travail en moins par semaine sans réduction de temps de travail ou bien de supprimer une demi-journée de travail hebdomadaire tout en conservant son salaire.

La mise en place de la semaine de 4 jours doit cependant être adaptée en fonction des organismes (taille ? rentabilité ?), des métiers (pénibilité ?) et des collaborateurs (enfants à charge ?)

Un rapport d’information parlementaire concernant la semaine de 4 jours a été publié le 16 octobre et les conclusions de ce dernier sont plutôt favorables à la mise en place de la semaine de 4 jours, tout en émettant quelques réserves.

On recense aujourd’hui en France environ 150 entreprises qui ont fait le choix de passer à la semaine de quatre jours pour différents motifs, et très certainement avec le support de leurs collaborateurs. En effet, selon plusieurs études, plus de deux tiers des Français seraient favorables à la semaine de 4 jours.

Les entreprises françaises choisissent majoritairement le modèle de la semaine en 4 jours et non le modèle de la semaine de 4 jours. Cette nuance, bien que subtile, indique que les salariés effectuent leurs 35 h en 4 jours, ce qui équivaut à une journée de travail de 8 h 45. Ce modèle, utilisé dans 80 % des expérimentations, est également le modèle choisi par Gabriel Attal pour une expérimentation dans les administrations de l’État.

Néanmoins, cette formule pose de nombreuses questions : l’allongement du temps de travail quotidien pourrait-il entraîner une diminution de la productivité ainsi qu’une augmentation de la charge de travail et du stress ?

Les entreprises qui adoptent la semaine de 4 jours sont peu nombreuses à revenir en arrière. Elles y trouvent leur compte : augmentation de la productivité, amélioration de l’engagement des salariés, du bien-être au travail, diminution du stress, de l’absentéisme, meilleure attractivité de l’entreprise pour attirer et retenir les talents et meilleur équilibre vie pro/perso.

L’entreprise Mutuelles du Soleil a mis en place la semaine de 4 jours depuis deux ans. Le bilan de ses deux années est très positif. 94 % des salariés sont satisfaits de la semaine à 4 jours. Ce nouveau rythme de travail a nécessité une réorganisation de l’organisation de travail. Les salariés peuvent désormais mieux gérer leurs rendez-vous médicaux ou mieux s’organiser pour la garde des enfants.

Malgré les nombreux avantages annoncés, la semaine de 4 jours présente également certaines limites. Tous les secteurs d’activité ne peuvent pas s’adapter à ce modèle.

Par exemple, dans des secteurs comme la santé, la production industrielle, ou encore le commerce de détail, réduire le nombre de jours travaillés peut s’avérer complexe. Les entreprises qui doivent maintenir une continuité de service 24 h/24 pourraient avoir du mal à trouver un modèle avec un système de rotation adapté sans affecter la qualité des prestations.

Avant de mettre en place la semaine de 4 jours, il est essentiel de se conformer aux règles existantes concernant les heures supplémentaires, le droit à la déconnexion et les accords spécifiques pour certains secteurs.

Pour commencer, il est important de bien choisir son modèle. La semaine peut s’organiser en semaine « de » quatre jours (temps de travail réduit, salaire inchangé) ou en semaine « en » quatre jours (même temps de travail, horaires élargis). D’autres modèles restent encore à inventer.

Une organisation innovante du temps de travail qui peut se décliner de plusieurs façons :

• Réduction du nombre d’heures de travail par semaine, passant de 35 h à 32 h ou même 28 h comme observé en Angleterre.
• Augmentation de l’amplitude journalière, permettant de condenser 35 h de travail en 4 jours.
• Lissage du nombre d’heures travaillées sur deux semestres, avec 6 mois à 31 h puis 6 mois à 39 h.

Cette approche pourrait être particulièrement bénéfique pour les infirmiers, aides-soignants et ceux ne pouvant pas bénéficier du télétravail. Certaines entreprises, comme Groupe LDLC ou YPREMA, ont déjà adopté cette configuration du travail pour leurs salariés. 

Pour être performant, « cela doit se faire sur la base du volontariat ». Selon Philippe du Payrat, co-fondateur de 4jours.work (représentant le 4 Day Week Global en France).

Malgré les points positifs de la semaine de 4 jours, de nombreuses entreprises restent frileuses. La démocratisation du télétravail depuis la crise sanitaire divise déjà de nombreuses entreprises. La semaine de 4 jours fait encore plus peur aux entreprises.

L’Allemagne a mené une vaste vague de tests de la semaine de 4 jours en collaboration avec 45 entreprises de divers secteurs (industrie, santé, média…). À la suite de cette expérimentation, 73 % vont poursuivre l’expérience. La productivité des employés est restée stable. L’absentéisme est en baisse.

Depuis 2015, l’Islande a expérimenté la semaine en 4 jours sans réduction de salaires. Les résultats ont été satisfaisants, puisque près de 90 % des actifs travaillent désormais en 4 jours.

De plus en plus de pays européens tels que l’Espagne, le Royaume-Uni et l’Islande ont lancé des expérimentations dans diverses entreprises et secteurs. Toutes ses expérimentations montrent les bienfaits positifs de la semaine de 4 jours. Moins de stress et d’épuisement professionnel, moins d’absentéisme et de démissions.

Un test national va être proposé en décembre aux entreprises françaises qui souhaitent tenter l'aventure.

La semaine de 4 jours représente de nouveaux défis dans la gestion des plannings. Les entreprises doivent s’adapter afin de maintenir une continuité des services et la productivité de l’entreprise. La mise en place de modèles de semaine de 4 jours doit être prise en compte avec ou sans réduction du temps de travail. Afin d’adapter au mieux les plannings des équipes et d’éviter les conflits d’horaires.

Pour aider les entreprises dans leurs modèles de semaine à 4 jours, les solutions de GTA permettent d’optimiser au mieux les plannings. Meilleure répartition des horaires de travail, des congés, des jours de repos et d’assurer une répartition équitable des heures et d’éviter les postes vides.

Les outils de GTA offrent une flexibilité qui est primordiale dans un modèle de travail à 4 jours, permettant aux entreprises d’expérimenter plusieurs configurations et de choisir celle qui convient le mieux à leurs besoins spécifiques.

Le module de planification "eOptim" complète notre outil de GTA grâce à une planification automatique des équipes. Il est capable de répondre aux problématiques liées à la semaine de 4 jours. Automatisez la planification des activités, des horaires et des lieux en respectant les exigences légales, les contraintes organisationnelles, les qualifications des salariés et leurs préférences individuelles, favorisant ainsi la satisfaction des collaborateurs. 

La semaine de 4 jours a de nombreux bénéfices tant pour les salariés que pour l’entreprise. Ce modèle de gestion des temps améliore le bien-être et la productivité de l’entreprise. Toutefois, elle nécessite une réflexion et un changement d’organisation des entreprises. Bien que certains secteurs demeurent réticents, les expérimentations en France et à l’étranger montrent que, bien pensée, la semaine de 4 jours peut être une solution gagnante pour allier performance et qualité de vie au travail.